J’ai rejoint le CJD après avoir réalisé que je portais une double casquette, en étant avocate et chef d’entreprise. J’avais envie de porter sérieusement cette casquette de chef d’entreprise et de pouvoir proposer autre chose à mes salariés, de faire autrement mon métier, de proposer autre chose à mes clients et de me dire que je pouvais produire localement de la richesse. Comme dans toute association, on arrive au CJD sur la pointe des pieds puis on prend confiance et on a très vite envie de s’impliquer. Progressivement l’engagement grandit et on finit par acquérir une conviction assez forte de ce que l’on voudrait et pourrait faire. Ça donne une énergie qui ne s’explique presque pas et, dans mon cas, elle est, avec Julien, multipliée par deux !
La section Côte d’Opale, c’est 60 chefs d’entreprise qui viennent de secteurs d’activité variés, commerce, industrie ou prestation de service, avec des tailles d’entreprise différentes. On retrouve l’artisan seul, la TPE, la PME et parfois de plus grosses structures avec des chefs d’entreprise qui gèrent plusieurs centaines de personnes. Mais ce qui les réunit, c’est la conviction qu’un chef d’entreprise a une responsabilité : en interne auprès des hommes et des femmes qu’il fédère autour d’un projet commun, en externe en tant qu’acteur de la vie économique, sociale, environnementale… Souvent les entrepreneurs veulent agir mais ils ne savent pas forcément comment s’y prendre. C’est cette envie qui les pousse à entrer au CJD.
On a coutume de dire que le CJD, c’est l’école des entrepreneurs, une école fondée sur l’intelligence collective. C’est bien ça l’idée, sortir du quotidien de l’entreprise, se poser autour d’une table, prendre du recul, de la hauteur et poser les problèmes autrement pour avancer. Ça peut paraître étonnant ces chefs d’entreprise d’horizons très différents qui partagent leurs expériences et bonnes pratiques. On peut se dire qu’ils n’ont pas les mêmes problématiques. Et pourtant, ils ont les mêmes valeurs, les mêmes problématiques et ce sont les ingrédients d’un cocktail qui fait que ça fonctionne. Ils vont expérimenter, ils vont agir, ils vont revenir la fois d’après pour expliquer pourquoi ils ont agi ainsi, pourquoi ça a marché, pas marché et le groupe va les aider à rectifier leurs actions si besoin ; en tout cas, les soutenir dans leurs projets.
Il y a trois temps forts dans la vie de la section, deux temps par mois, la plénière et les commissions. Les commissions, c’est un groupe de huit à douze entrepreneurs, animé par des JD formés par le national, qui vont travailler, de septembre à juin à raison d’une commission par mois, sur des problématiques comme définir ma vraie proposition de valeur à mes clients, piloter mon entreprise une fois ma stratégie définie, intégrer l’environnement à ma stratégie… Le deuxième temps important, c’est la plénière, un soir par semaine, avec toute la section et une thématique précise portée par un intervenant extérieur sous la forme d’une présentation ou d’ateliers avec des thèmes comme la préparation mentale du dirigeant, les solutions que peut proposer le tribunal avant que n’arrivent les difficultés, le management, le financement. L’idée, c’est de donner des pistes de réflexion, c’est d’interpeller, de pousser à voir les choses différemment pour, ensuite, creuser et innover. Le troisième temps, ce sont les formations avec des formateurs de haut vol, sélectionnés au niveau national. Ces formations ont deux objectifs : aider le chef d’entreprise dans son développement personnel et sa posture de dirigeant ou l’aider concrètement dans la gestion de son entreprise.
On a une action importante, notre plénière Prestige qui aura lieu au mois de mars 2019. C’est la seule plénière de l’année ouverte à tous. L’objectif est bien évidemment de faire connaître le CJD, de recruter de nouveaux membres mais c’est aussi un moyen de montrer ce que l’on sait faire : traiter de thématiques avec un angle et un regard différent. Cette année, le thème sera l’optimisme comme moteur du chef d’entreprise.
Oui, j’y crois. L’optimisme, c’est quelque chose que l’on a chevillé au corps. C’est un des points communs des JD et c’est bien pour cela que l’on continue à se réunir et vouloir agir. Bien souvent quand on dit que l’on habite sur la Côte d’Opale, les gens nous disent « c’est chouette, t’as la mer » et quand on leur dit que l’on y travaille ils ne font pas la même tête, bizarrement. Alors peut être que j’ai rencontré trop de pessimistes mais il y a parfois une vision tronquée du territoire. Évidemment qu’il y a des problèmes mais un optimiste n’est pas un bisounours. Un chef d’entreprise optimiste voit plus loin que les soucis, il voit les solutions et surtout ils se bougent pour agir. Je trouve que le Comité Grand Littoral a saisi cela. Il y avait un foisonnement d’associations qui, chacune dans leur coin, faisaient de belles choses. Le problème c’est que l’entrepreneur ne sait plus à quelle porte frapper devant cette variété d’association et ce sont les plus visibles qui engrangent le plus d’adhérents. Le Comité Grand Littoral a eu le mérite de mettre plusieurs structures locales autour de la table pour une meilleure coopération et une mutualisation des énergies.
On ne se voyait pas ne pas y être ! Le CJD partage des valeurs communes avec le Comité Grand Littoral. On s’est assis autour d’une table avec une ambition commune de dynamiser le territoire, grâce aux entrepreneurs mais aussi grâce à la jeunesse, avec la ferme intention de décloisonner le monde de l’enseignement et celui de l’entreprise. Quand on fait des actions avec les lycées, quand on a un partenariat avec l’ULCO, on change l’image du chef d’entreprise qui devient un acteur de l’avenir du territoire.
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